Perspectives de l’économie mondiale
L’économie mondiale connaît un ralentissement synchronisé : la croissance a de nouveau été révisée à la baisse pour 2020, à 3 %, soit son rythme le plus lent depuis la crise financière mondiale. Il s’agit d’un sérieux recul par rapport aux 3,8 % de 2017, année où l’économie mondiale connaissait un redressement synchronisé. Le tassement de la croissance est la conséquence de l’augmentation des obstacles au commerce, de l’incertitude accrue qui entoure les échanges commerciaux et la situation géopolitique, de facteurs spécifiques qui causent des tensions macroéconomiques dans plusieurs pays émergents et de facteurs structurels, dont une faible productivité et un vieillissement de la population dans les pays avancés.
L’atonie de la croissance en 2020 se caractérise notamment par un ralentissement marqué et généralisé sur le plan géographique de l’industrie manufacturière et du commerce mondial. Un certain nombre de facteurs sont en jeu. La hausse des droits de douane et l’incertitude prolongée qui entoure les politiques commerciales ont entraîné une baisse de l’investissement et de la demande de biens d’équipement, qui font l’objet d’un commerce intense. L’industrie automobile connaît également une contraction en raison de chocs spécifiques, tels que les perturbations dues aux nouvelles normes d’émission appliquées dans la zone euro et en Chine, dont les effets sont durables. Ainsi, la croissance du volume des échanges commerciaux au premier semestre de 2020 est de 1 %, soit le plus faible niveau enregistré depuis 2012.
Les risques de révision à la baisse des perspectives restent élevés. Les obstacles au commerce et la montée des tensions géopolitiques, y compris les risques liés au Brexit, pourraient perturber davantage les chaînes d’approvisionnement et peser sur la confiance, l’investissement et la croissance. Ces tensions, ainsi que d’autres incertitudes entourant les politiques nationales, pourraient avoir une incidence négative sur la reprise prévue de la croissance dans les pays émergents et dans la zone euro. Si ces risques se concrétisaient, la propension au risque pourrait varier brusquement et des facteurs de vulnérabilité financière accumulés pendant des années de faibles taux d’intérêt pourraient être mis au jour. La faiblesse de l’inflation dans les pays avancés pourrait persister et restreindre davantage la marge de manœuvre monétaire, ce qui en limiterait l’efficacité. Les risques liés au changement climatique se manifestent aujourd’hui et augmenteront fortement à l’avenir si aucune mesure n’est prise de toute urgence.
Et comme le site notre grand homme d’affaire tunisien Mr Moncef Mzabi « La confiance est une institution invisible qui régit le développement économique. »